Rencontre avec Katee Boucher, fondatrice et propriétaire de Kassiopeia par la Bohème
J’adore rencontrer des gens passionnés par ce qu’ils entreprennent, peu importe dans quel domaine ils travaillent. Ça me pousse à me dépasser, ça me rappelle qu’il faut aimer ce qu’on fait et ça me motive dans mes propres projets.
Autant dire que ma rencontre avec Katee Boucher, fondatrice et propriétaire de Kassiopeia, m’a conquis. Laissez-moi vous présenter une entrepreneure passionnée qui n’a pas fini de nous surprendre.
Katee Boucher crée et vend des sacs interchangeables qui permettent aux femmes de se créer plusieurs looks différents avec un seul et même sac. Les bases sont réversibles et on peut ajouter différents modèles de rabats sur chacune d’elles.
Il y en a pour tous les goûts, des plus classiques aux plus colorés, et de différents formats (sacs à main de différentes tailles, sacs à dos, grands portefeuilles, etc.).
J’ai visité l’entrepôt et l’atelier de Kassiopeia à Notre-Dame-des-Pins dans la Beauce… c’est de là que tout est parti et que l’aventure continue.
Comme j’aime les histoires, j’ai demandé à Katee de me raconter la sienne :
« Depuis 2011, je tenais une boutique de vêtements qui s’appelait La bohème urbaine. J’étais aussi éducatrice à la petite enfance et j’ai commencé à concevoir mes sacs quand j’étais enceinte de mon quatrième enfant. J’ai lancé Kassiopeia en 2016 sur les réseaux sociaux, une commande à la fois… et j’ai fermé ma première boutique et ouvert une autre boutique en ligne… mais la Bohème est restée ! »
Et pourquoi Kassiopeia ? « C’est le prénom de ma fille, Cassiopée, en grec, m’explique Katee. Et c’est aussi le nom d’une constellation. En fait, mes sacs montrent que les femmes peuvent briller de mille et une façons, comme les étoiles. »
Et ça, les clientes de Kassiopeia l’ont bien compris. Katee Boucher a su créer des produits qui leur parlent puisque l’entreprise est en croissance constante depuis plus de deux ans.
Plusieurs sous-traitants, couturières et trois employés à temps plein plus tard… Kassiopeia a fait sa place sur le marché québécois de la mode.
Mais pour en arriver là, Katee a travaillé très fort. Je suis entrepreneur moi aussi et je sais que fonder une entreprise n’est pas un conte de fées.
Il faut trouver sa niche et savoir se démarquer.
Katee a commencé chez elle doucement, en imaginant ses sacs et en les vendant par le bouche à oreille, mais elle a très vite utilisé la force des réseaux sociaux pour faire parler d’elle et de ses produits.
En 2019, la vente en ligne passe forcément par les réseaux sociaux, particulièrement Facebook et Instagram.
Katee ne se contente pas d’y présenter ses produits. Elle parle à ceux qui la suivent via des vidéos live remplies d’humour et dynamiques et elle a pour but de créer une communauté autour d’eux, une communauté de femmes (et d’hommes s’ils le veulent) qui partagent les valeurs que son entreprise défend.
En effet, les sacs Kassiopeia sont des produits uniques, vegans, faits au Québec à base de matériaux achetés ici et par des gens d’ici. Plus de 50 % des tissus utilisés sont aussi fabriqués au Québec directement par une graphiste ou en collaboration avec des artistes afin de faire connaître les talents de chez nous.
Ce que Katee veut, c’est conscientiser les gens à l’importance d’acheter moins mais d’acheter mieux et de manière plus responsable. Et quand elle en parle, croyez-moi, elle est très convaincue !
« Peut-être qu’un produit acheté ici va coûter un peu plus cher, mais c’est un achat de qualité et on offre un service après-vente et une garantie qu’un fabriquant à l’étranger ne peut pas offrir. »
Pour avoir visité les locaux de Kassiopeia, je vous confirme que le produit que vous achèterez sera de bonne qualité.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien si Kassiopeia a été nommée au gala de l’entreprise beauceronne en 2018, a reçu le prix de la mère de l’année par le Réseaux des mères en affaires du Québec en 2016 et a déjà été élue Coup de coeur des salons Central pop et des Artisans de Québec !
Et Katee Boucher n’utilise pas les réseaux sociaux seulement pour briller elle-même… elle veut aussi faire briller les autres !
En effet, elle donne maintenant des conférences dans les écoles primaires et secondaires sur l’importance de croire en ses projets et veut développer le goût de l’entrepreneuriat chez les jeunes. Ses conférences sont aussi accessibles aux adultes.
Elle a mis en place un groupe Facebook appelé Bohémise ton entreprise dans lequel elle donne des conseils aux entrepreneurs, quels qu’ils soient, et offre des mini-formations en ligne.
« Je pense qu’on doit s’aider entre entrepreneurs au lieu de se jalouser. », me dit-elle. Je suis entièrement d’accord !
D’ailleurs, Katee conseille maintenant les services de Buster Fetcher aux entreprises qui ne nous connaissent pas !
Il faut dire qu’elle m’a avoué qu’elle trouve que Buster Fetcher est une idée de génie (merci !) qui lui a vraiment permis de récupérer de l’argent sans avoir rien à faire et que c’est une bénédiction pour l’entreprise : « L’argent, on en a jamais trop pour faire rouler une entreprise. Chaque dollars compte. ».
Son mari vérifiait de temps en temps ses colis, mais ça demandait bien trop de temps. Maintenant c’est Buster Fetcher qui s’en occupe et on est très heureux d’être des collaborateurs d’une entreprise si colorée et vivante !
D’ailleurs, le fait de faire confiance à Buster Fetcher va vraiment dans le sens de la manière dont Katee Boucher voit la réussite entrepreneuriale.
Selon elle, et je pense qu’elle a raison, tu ne peux pas réussir seul. Tu dois être bien entouré, te construire un réseau, t’entourer de mentors et ne jamais cesser de te former.
Alors, même si elle donne des formations aux autres, Katee ne cesse jamais de vouloir s’améliorer pour aller plus loin.
« Un mentor saura t’aider par exemple à gérer la croissance de ton entreprise, à faire les bons moves, à savoir être une bonne leader. »
Parce que réussir c’est bien… mais il faut aussi durer !
Et pour ça, Katee a la clé du succès : « Il faut que tu partes ton entreprise par passion sinon tu risques d’abandonner si tu n’y crois pas vraiment. Il faut que tu saches pourquoi tu le fais aussi. Tu dois avoir un but, un objectif. »
Je trouve que ce sont des conseils qui méritent vraiment réflexion, et vous ?
Et être passionné, c’est primordial, mais ce qui m’a frappé aussi chez Katee Boucher, c’est son authenticité et sa transparence. Elle croit en son produit, elle est honnête avec les consommateurs. Elle ne joue pas un jeu. Son entreprise, c’est elle. Bohème oui, mais surtout déterminée et persévérante.
C’est d’ailleurs une grande fierté pour elle d’avoir réussi là où les certains lui prédisaient qu’elle allait échouer. Elle savait que c’était fait pour elle, elle a travaillé fort et elle a réussi avec brio.
Bien sûr, ce n’est pas toujours facile. Diriger une entreprise, c’est un peu un travail de pieuvre parfois, surtout quand on a quatre enfants !
Même si elle a délégué une bonne partie de sa production et que ses employés s’occupent du service à la clientèle, des expéditions et de la manutention, Katee veut rester très présente à chacune des étapes de la création et continue de dessiner ses sacs et de choisir les tissus et les matériaux avec soin.
Mais elle s’occupe aussi des contenus de ses réseaux sociaux, du site web, des photos, tout en gardant un oeil sur les messages de ses clients et en créant des collaborations avec d’autres entrepreneurs ou créateurs. Bref, il faut trouver l’équilibre dans tout cela mais Katee avoue apprécier la liberté que son choix de carrière lui offre autant sur les plans professionnel que personnel.
Bref, Katee Boucher est une vraie source d’inspiration ! Je lui souhaite de réussir tous les futurs projets dont elle m’a parlé : accéder au marché européen, devenir une référence en matière de vente en ligne pour les autres entrepreneurs et lancer très bientôt sa collection pour hommes… C’est à surveiller !
Car s’il y a mille et une façons de briller, Katee Boucher de chez Kassiopeia a trouvé la sienne, et je pense que son étoile n’est pas près de s’éteindre !
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LE CONSEIL À RETENIR « Il faut que tu partes ton entreprise par passion sinon tu risques d’abandonner si tu n’y crois pas vraiment. Il faut que tu saches pourquoi tu le fais aussi. Tu dois avoir un but, un objectif. » |
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